Dans mon article précédent, je t’ai expliqué les grandes lignes du mariage malgache, mais il y a une chose dont je ne t’ai pas parlé : les tenues (Oui ! C’est le moment où je vais te parler de ma robe !!!) !
Quand j’ai demandé, à ma belle-famille, ce que je devais porter pour notre cérémonie du vodiondry, la réponse a été simple : ce que je veux !
Enfin, j’ai cru que c’était simple… parce que ce n’est pas forcément facile de choisir la tenue qui conviendra à ce grand événement quand on n’en connait pas les traditions. J’étais aussi un peu déçue d’apprendre qu’il n’y avait pas de tenue traditionnelle pour le vodiondry…
Il existe bien une tenue traditionnelle malgache mais les mariés ne la portent plus depuis longtemps, ce sont plutôt les mpikabary (orateurs), la famille et/ou les invités qui la portent.
[Minute culturelle : ON]
L’élément essentiel du costume traditionnel malgache s’appelle le lamba (prononcez lamb) ; il s’agit d’une pièce de tissu rectangulaire confectionnée en fibres de chanvres, de rofia (ou raphia), de bananier, de coton ou de soie. Il existe différents types de lamba qui accompagne les malgaches tout au long de leur vie et même jusqu’à la tombe. Il est porté à la fois par les hommes et les femmes. Pour les hommes, le lamba est généralement fait en soie grège de couleur sombre avec des lignes verticales, ils le portent sur un malabary (vêtement masculin qui ressemble à une chemise de nuit longue). Chez les femmes, le lamba est traditionnellement de couleur blanche et porté sur les épaules avec un pan rejeté en arrière, sur le côté gauche. Il peut aussi être de couleur et porté comme une étole ou comme un paréo.
Crédits photo : Photos personnelles
Le Lamba version masculine et version féminine, porté par nos « mpikabary », le jour de notre « vodiondry ».
(Tu peux aussi apercevoir Chéri-Chéri dans son joli costume !)
[Minute culturelle : OFF]
J’ai tout de même mené une petite enquête sur la tenue des mariées lors de leur vodiondry, elles sont diverses : robe, tailleur-jupe, tailleur-pantalon, en blanc ou en couleur, etc. Définitivement, il n’y pas de règles…
Alors, qu’est-ce que je vais bien pouvoir porter moi ?
1ÈRE ÉTAPE : LES RECHERCHES SUR INTERNET
Comme de nombreuses bride-to-be, j’ai commencé mes recherches de robes sur Internet, je n’avais quasiment aucuns critères de forme ou de style, je voulais juste que la robe soit blanche (ou ivoire), qu’elle ne soit pas trop cher (300-400€ grand max), qu’elle ait absolument des bretelles (je déteste les bustiers sur moi) et qu’elle ne se rapproche pas trop de ce que je souhaitais pour notre mariage en France, à savoir une vraie robe de princesse avec de la dentelle et tout et tout !
J’avais donc plein de possibilités !
Après quelques recherches, je commence à rêver devant les robes de mariées courtes comme celles de Monique Lhuillier, Fabienne Alagama, Carolina Herrera, et tant d’autres… Une robe de mariée courte, ça change et puis j’aurais moins chaud à Madagascar ! Mais ces belles robes sont impossibles à envisager, le budget aurait été pulvérisé !
Crédits photo : www.moniquelhuillier.com / www.fabiennealagama.com / www.carolinaherrera.com
J’aurais pu commander sur un de ces sites Internet chinois aux prix imbattables, qui propose aussi des robes de ce style mais j’avoue que je n’ai pas eu le courage ! Je tenais à pouvoir essayer ma robe pour être parfaitement sûre de mon choix !
2E ÉTAPE : LE PRÊT-À-PORTER
J’ai donc laisser tomber les « vraies » robes de mariées, faute de budget, pour me tourner vers le prêt-à-porter. Au début du printemps, avec les collections été qui viennent de sortir, je décide de commencer la « mission robe ». Je prends deux jours de congés et ma Maman me rejoint quelques jours à Paris pour faire les boutiques.
J’avais repéré quelques modèles chez Maje, The Kooples, Les Petites… et autres boutiques du même style. Mais l’expérience tourne court. Car, vois-tu, dans ces boutiques, très souvent la taille la plus grande est le 42 (un très très très petit 42) et ce 42, et bien, il me boudine !
Devant l’étendu du désastre, je n’ai pas pris beaucoup de photos. Mais voici tout de même un exemple d’un de ces fameux 42, très moulant (et pourtant je rentre super bien le ventre !).
Crédits photo : Photo personnelle
Je commence à désespérer mais aussi à me trouver grosse… Je crois que nous ne sommes pas sur la bonne voie !
3E ÉTAPE : DIRECTION BARBÈS !
Pour mon 2e jour de congés, ma Maman et moi décidons de nous rendre dans le quartier de Barbès réputé pour ces nombreux magasins de robes de mariées et de soirées, à petits prix.
Au début, nous avons un peu tâtonné et surtout essayé des robes qui faisait trop « mariées » dont je n’ai pas de photos à te montrer malheureusement.
Nous ne trouvons pas de robes de mariées courtes durant notre recherche, et nous décidons d’essayer un autre type de robe : des robes longues, simples et sans volume. Par contre, il n’y a quasiment que des robes bustiers…
Crédits photo : Photo personnelle
La première, je n’aime rien : la forme, le volant et la broche qui le retient, le tissus, etc. La deuxième est jolie, la couleur me plait et il y a même un peu de dentelle ! Mais définitivement, la robe bustier je n’y arrive pas… Je trouve que ça ne me va pas du tout ! Je n’ai vraiment pas envie d’acheter une robe bustier à défaut d’autres choses. La troisième, a l’avantage d’avoir des bretelles, très fines certes mais, elles sont bien là ! Mais même avec des bretelles, je ne suis vraiment pas emballée par cette robe…
Après environ 4 heures de recherches, nous commençons à en avoir un peu marre et nous décidons que la prochaine boutique sera la dernière. Nous avons bien fait d’en faire une dernière car c’est dans celle-ci que j’ai trouvé mon bonheur !
Sur un portant, je repère une robe de soirée ivoire, avec des bretelles ornées de strass et de perles (et j’adooooore les perles). Une jeune fille est en train de l’essayer en prune et elle est encore mieux portée, vite il faut que je l’essaie !!!
Je la passe et c’est la révélation ! Je la veux ! Ma Maman doute un peu car ce n’est pas du tout ce que je venais chercher… Mais moi, je n’ai plus de doute, je l’aime déjà d’amour !
Une petite négociation plus tard, nous repartons avec ma robe dans un petit sac plastique. Mission accomplie !
Et nous voilà, ma robe et moi, 1 minute avant la cérémonie !
Crédits photo : Photo personnelle
Et toi ? Tu as trouvé ta robe facilement ? Tu as suivi ta première idée ou tu as complètement changé d’avis ? Raconte moi !
