Avant de te raconter nos retrouvailles en habits de lumière, je laisse la place à Chéri-Chéri himself pour qu’il te raconte sa matinée de préparatifs !
LE RÉVEIL SONNE, IL EST 9 HEURES
Je dois m’activer, ne pas traîner au lit comme je le fais souvent. La to-do list avant 14 heures me paraît longue, heure à laquelle je dois retrouver ma Dulcinée chez sa grand-mère :
- écrire mes vœux. Oui, je suis à la bourre… J’avais commencé la veille, avant de me coucher, mais en panne d’inspiration j’avais procrastiné ;
- me préparer ;
- manger ;
- gérer l’arrivée de mes témoins/amis.
Je commence par me raser la tête. L’expérience m’a montré que je me coupe souvent lors de cet exercice. Pour être sûr d’être « propre » au moment de l’habillage, il me faut donc anticiper au maximum le rasage. Tout se passe bien aujourd’hui, tant mieux. J’en profite pour me raser le visage après un passage efficace sous la douche. Je me coupe un peu, mais rien de méchant. Tout ça a le temps de cicatriser durant la matinée.
Il est presque 10 heures quand j’allume mon ordi pour la tâche la plus importante de la matinée : écrire mes vœux, enfin. Je n’ai pas de fil conducteur en tête, ça commence bien. Je commence une première version, que j’abandonne au bout de 15 minutes. Il est presque 10h30. La pression commence à monter sérieusement. Puis la lumière arrive, je trouve enfin par quel bout commencer ces vœux. Mais à peine ai-je débuté que je suis interrompu par un SMS de ma Dulcinée me prévenant de la prochaine visite de Z. Pour quoi ? Je n’en sais rien. Ah si, je dois lui confier l’alliance de ma Dulcinée, que celle-ci ne découvrira que quand je la lui passerai au doigt. Z. arrive quelques minutes plus tard, le temps que j’ai pour paraître présentable.
Surprise !!! Plutôt que de me demander l’alliance de ma Dulcinée, c’est elle qui me tend une boîte. En lisant l’inscription, je comprends rapidement qu’il s’agit d’une montre. Une vieille montre à gousset, comme celle qu’avait mon grand-père trop tôt parti. Moment de grosse émotion…

Crédits photo : Trentième Étage

Crédits photo : Trentième Étage
J’ai l’impression que ça ne fait pas bien long, 22 756 minutes. Déformation professionnelle oblige, je me lance donc dans les calculs. Effectivement, ma Dulcinée a oublié une multiplication par 60, et a donc indiqué des heures au lieu des minutes. Peu importe, ce cadeau est merveilleux, d’autant plus qu’il était totalement inattendu. Je lui envoie un message ému de remerciements, tout en ne pouvant m’empêcher de la taquiner sur son erreur. Je m’en veux aussi un peu de ne pas avoir pensé à lui faire un cadeau pour notre jour, et j’essaie de me rassurer en me disant que je lui offre le mariage de princesse dont elle a toujours rêvé.
Je ne suis pas plus avancé dans l’écriture de mes vœux. J’expédie donc Z. fissa pour me remettre à la tâche, sans avoir oublié de lui confier l’alliance de ma Promise. Mes doigts glissent sur le clavier. Je suis de ceux qui donnent le meilleur d’eux-mêmes dans l’urgence. Les mots me viennent aisément, mais le temps presse. Mes témoins/amis m’ont prévenu de leur prochaine arrivée, et je n’ai encore rien avalé de la journée. Aussi, les photographes ne devraient pas tarder pour mes préparatifs.
VITE, JE RÉDIGE MES VŒUX
12h15 : j’arrive à mettre le point final de mes vœux au moment même où mes témoins/amis stationnent. Ouf ! De justesse certes, mais j’ai fini mes vœux et, après deux relectures (le temps pour les témoins/amis de me rejoindre dans la chambre), je suis très content de ma production.
12h45 : il est temps de manger un morceau, sinon je ne tiendrai jamais jusqu’au cocktail. Ça tombe bien, les témoins/amis sont des ventres sur pattes. Pour faire vite, ce sera plat du jour pour tout le monde. J’ai battu mon record du repas le plus rapide : 10 minutes (oui oui, je fais tout lentement, c’est dans mes gênes).
En effet, à 13 heures pile, les photographes sont là pour mes préparatifs. Je vais donc chercher mon Papa, un peu désarçonné, pour lui demander de venir m’habiller (je crois que je ne l’avais pas prévenu de ça…). Le temps qu’il comprenne et arrive, on met mes accessoires en valeur pour quelques photos (chaussures, boutons de manchette, nœud papillon, chaussettes). Leur repas avalé, mes témoins/amis nous rejoignent, mais la chambre est un peu petite pour 11 personnes, donc je les expédie sur le balcon de la chambre le temps des photos.
Mon Papa nous a rejoint, un peu stressé, ses lunettes de presbyte sur le nez. Il s’attelle consciencieusement. J’ai enfilé ma chemise seul, pour éviter que tout le monde ne voie mes abdos Kro.

Crédits photo : Trentième Étage
Mon Papa commence par le nœud papillon. J’avais opté pour un modèle déjà noué pour éviter les galères de dernière minute. Cependant, il faut l’attacher et le mettre droit. Les mains expertes de mon gynéco de père font l’affaire.

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Puis vient le gilet. Les boutons, grossis car recouverts du même tissu que le costume, sont difficiles à fermer mais il faut croire que mon Papa a fait ça toute sa vie. Reste la veste, le plus simple mais le plus symbolique. Je réalise que ces moments sont uniques dans nos vies. Plus jamais nous n’effectuerons ces gestes. Je l’ai senti ému aussi, mais nous ne sommes pas beaucoup parlés. C’est ainsi entre nous.

Crédits photo : Trentième Étage

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ÇA Y EST, JE SUIS FIN PRÊT !
Le stress est passé, j’ai tout fait, dans les temps. Je suis serein. Heureux aussi, d’être entouré de ma famille et de mes témoins/amis pour mes derniers moments de célibataire. Je me sens beau dans ma tenue de marié. Je peux quitter mes proches pour rejoindre ma Promise.

Crédits photo : Trentième Étage
J’ai 15 minutes pour parcourir les 200 mètres qui me séparent d’elle. Je n’ai jamais été aussi en avance de ma vie. Heureusement, parce que ça n’aurait pas bien rendu sur les photos si j’avais eu la tête au carré. Ma Dulcinée, elle, n’est jamais en retard et me le reproche souvent… Le cadeau de ce matin devait être un message déguisé. Je profite de ces 200 mètres pour me nourrir du doux air de l’océan, pour me remémorer tous les bons moments qui nous ont mené jusqu’à ce jour, pour me projeter dans la nouvelle vie qui m’attend. 200 mètres de bonheur, en attendant un bonheur plus grand encore.
Dis-moi, avez-vous déjà décidé où ton futur mari va se préparer ? As-tu prévu de lui faire un cadeau de mariage surprise ?