La phase des essais bébé, c’est une phase par laquelle toutes les femmes qui souhaitent devenir mère passent… Si toi-même, tu es en essais bébé, tu sais très bien ce que l’attente du petit + peut créer comme angoisses, déceptions, doutes et tristesse. Mais l’attente dont je vais te parler aujourd’hui, ce n’est pas celle-là. C’est l’attente avant de commencer les essais bébé.

Je t’ai déjà raconté les raisons médicales qui nous poussaient à retarder nos essais bébé. Cette attente a commencé à l’été 2015. En janvier 2016, ma nouvelle hématologue nous donnait un délai : un an.

Un an d’analyse génétique. Un an avant de commencer à essayer de faire un bébé. Un an avant de balancer ma pilule par la fenêtre (façon de parler, hein…). Un an avant de connaître la fameuse attente du +. Un an à être jalouse des futures mamans. Un an… UN AN !!!

Dans cette attente, le plus difficile, c’est le doute et les milliers de questions qui en découlent. Je me demande souvent combien de temps tout ça va durer. Est-ce que mon hématologue m’a dit un an en faisant une moyenne, ou est-ce un maximum ? Et si on avait des soucis de fertilité, en plus ? Et si je faisais une fausse couche ? Il va se passer combien de temps avant que je ne sois maman ?

Attendre serait tellement plus facile si on me donnait une date de fin. Si on me disait : « Madame, le 6 décembre 2016, vous serez enceinte. » J’aurais un but, une deadline comme on dit, j’attendrais patiemment le 6 décembre, et voilà. Mais c’est impossible. (Quoique, à la télé, ils disent que si j’envoie « bébé » au 61212, je saurai. Mais bon, je préfère garder mon argent.) Je vais donc continuer à attendre, tout en ne sachant pas si je serai enceinte le 29 août, le 6 décembre, le 15 avril, ou même encore plus tard…

Cette attente, au milieu de ma routine quotidienne, je l’oublie parfois, heureusement. Par moments, en revanche, elle me submerge et je n’arrive plus à la gérer. Je me laisse aller à une petite crise de larmes qui fait du bien, et ça repart… Avec le temps, je réussis de mieux en mieux à maîtriser ces petits moments de déprime.

Je ne vais pas te donner de super conseils infaillibles pour te sentir bien si tu vis la même chose que moi, tout simplement parce que je n’en ai pas trouvé (d’ailleurs, si tu as un conseil infaillible pour moi, je prends !), mais je vais te donner ma petite technique…

Au début de cette attente, pour combler mon manque, je me suis jetée à corps perdu dans le domaine de la puériculture. Ça m’a fait beaucoup de bien (et un peu de mal aussi, c’est le côté maso de l’attente).

J’ai lu beaucoup beaucoup beaucoup d’articles (de blog, essentiellement) sur la maternité. Je me suis documentée sur la grossesse, l’accouchement, les premiers mois de bébé, son alimentation, le matériel de puériculture… Bref, je me suis renseignée sur tout ! Durant cette phase, j’ai appris beaucoup, et ça me rassurait. Je me disais que j’étais en train de me préparer à être une future maman.

Souvent, les femmes entrent tout de suite dans le vif du sujet : elles tombent enceintes et se préparent à être mamans. Je n’en suis pas encore là, et j’ai décidé de prendre ça comme une chance. Je ne me prépare pas encore à être maman, mais je me prépare du mieux que je peux à être future maman.

Après des semaines et des semaines de lecture intensive, j’ai voulu retenir tous les articles de puériculture dont j’avais lu tant de louanges à travers les blogs. J’ai commencé par les épingler sur un tableau dédié sur Pinterest, mais je ne trouvais pas ça très pratique. J’ai donc commencé à créer THE PERFECT LIST, via un site Internet dédié, façon liste de naissance.

J’y mets au fur et à mesure tout ce dont nous aurons besoin pour accueillir bébé. Pas ce qu’il existe de mieux, mais ce qui sera le mieux pour nous, entre rêve et réelle planification. J’ai déjà étudié pendant des jours des heures et des heures les sièges auto, les poussettes, les biberons, les matelas, le nécessaire de toilette, etc. pour compléter ma liste. Tout y passe, du plan incliné à la veilleuse quatre-en-un, du nid d’ange à la chaise haute, du porte-bébé au thermomètre multifonctions…

Au début, cette liste était mon petit secret, puis j’en ai parlé à Chéri. Et à mon grand étonnement, il a compris pourquoi je faisais ça. Il m’a même donné son avis : il a regardé des vidéos démo de poussettes avec moi, choisi la couleur du siège auto potentiel…

C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point lui aussi était prêt à avoir un bébé. Ça m’a fait un bien fou, tu ne peux pas imaginer (enfin si, peut-être). Moi qui ai parfois l’impression qu’il s’en fiche, je me suis rendu compte que s’il n’en parlait pas, c’était tout simplement pour me/se protéger.

Certains diront que je me fais du mal volontairement. Moi, au contraire, je n’y vois que des avantages. Grâce à ma liste, je sais combien coûtent les articles de puériculture dont j’ai envie, et je mets de côté chaque mois pour pouvoir m’offrir tout ce que j’ai repéré. Grâce à mes lectures, je sais ce qui m’attend durant la grossesse, je sais exactement en quoi consistent les suites de couches, je sais comment appréhender l’alimentation de bébé…

Je sais aussi parfaitement que nous serons morts de fatigue, mais heureux. Et c’est bien ça le principal : savoir qu’un jour, nous serons d’heureux parents !

Et toi ? As-tu dû beaucoup attendre avant de commencer tes essais bébé ? Comment as-tu vécu cette période ? As-tu une méthode miracle pour patienter sereinement ? Viens nous dire !

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